FAF_Savoir dire non à des demandes de patients non justifiées

Le médecin est souvent confronté à des demandes de patients non justifiées sur le plan médical, incongrues ou abusives et doit parfois refuser ces demandes, mais pour un médecin, savoir dire «non» peut être assimilé à une habileté sociale, un savoir être. C’est surtout «savoir se dire oui à soi-même», ce qui représente pour le praticien un défi psychologique car cela ressemble à une négation de ce qui constitue sa volonté d’aider, de donner ou de comprendre l’autre. Ce conflit interne est souvent destructeur et source de mal-être, donnant naissance à des sentiments comme la culpabilité ou le remords.
Dans la période actuelle de surcharge d’activité et d’insécurité professionnelle, oser dire «non» sereinement peut également être une protection contre l’exaspération, l’agressivité, voire le burn-out. Alors comment dire non «avec sérénité» ? [1]
Savoir dire «non» est difficile dans notre culture occidentale, volontiers culpabilisante, où le médecin, en première ligne face aux difficultés de la vie, se devrait de correspondre à un idéal altruiste. La peur d'être rejeté, le désir de ne pas décevoir peuvent conduire le praticien à autocensurer sa réponse négative ce qui entame son énergie quotidienne. [2]
Cependant, le métier de médecin consiste à soigner, ce qui n’implique pas de répondre à toutes les demandes quelles qu’elles soient. Être médecin n’est pas synonyme de compliance permanente. Un médecin n’est pas tenu de systématiquement «rendre service».
Car, accéder à une demande n’est pas forcément utile à celui qui la formule et il faut aussi savoir se préserver, qu’il s’agisse de la tranquillité ou du plaisir à exercer [3]. Poser des limites en disant «non» est une manière de se faire respecter: un «non » ferme mais sans agressivité permet de communiquer plus franchement, plus honnêtement. [4] C’est un «non» actif et mature.
Une étude menée en 2020 pour une thèse en médecine portant sur les causes de refus opposés aux patients, a montré que ceux-ci étaient très variés incluant prescriptions de médicaments, arrêts de travail, certificats médicaux, examens complémentaires, consultations et demandes pour une tierce personne (non présente lors de la consultation). Les éléments en faveur du refus étaient soit des impératifs (médicaux, déontologiques, de sécurité du praticien, médico-légal), soit des difficultés se rapportant au patient, au médecin selon ses conditions d’exercice, pour la société… [5]

L’objectif général de cette formation sera tout d’abord d’identifier les difficultés psychologiques que rencontre le médecin lorsqu’il doit refuser d’accéder à une demande de son patient, puis d’examiner les différentes manières de savoir dire non à une demande abusive. Le médecin participant y apprendra à faire face à la pression et aux sollicitations plus ou moins explicites des patients dans une attitude d'affirmation de soi, en se conformant aux règles de déontologie.

Prérequis: aucun, excepté l'ouverture de ce programme aux spécialités stagiaires mentionnées dans la partie "Pour qui?".

Tarif: Cette formation est un programme validé par le FAF-PM, et est prise en charge (sous réserve de justificatif attestant de votre cotisation URSSAF annuelle), mais non indemnisé.

Délais d'accès : dès réception de l'inscription et de la validation du dossier complet
Pour qui?
Généralistes et autres spécialistes
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Expert :
Mr LEDOYEN Brice
Organisateur :
Dr LEROY CROCHET Isabelle
Détail :
Groupe 1
Début:
13/03/2025
Fin:
14/03/2025
Durée:
Deux jours (14h)
Type:
Présentiel
Ville:
Saint-Pierre-du-Perray
Profession
Médecin
Spécialités
Généralistes et autres spécialistes
Financeur
Formation FAF organisée par l'AFML Grand Sud
EVALUATION
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